L’ego ami ou ennemi ?

C’est quoi l’ego ?

Le terme revient souvent et pourtant si quelqu’un demande « la définition de l’ego pour toi, c’est quoi ? ». Soit la réponse est difficile à trouver, soit elles sont multiples.

Quelques références

Pour les sciences humaines, la psychologie, l’ego est considéré comme le fondement de notre personnalité (à multiples facettes). Pour les courants spirituels (religions, développement personnel), il est plus vu comme un ennemi qui nous retient dans notre zone de confort et nous empêche de s’aventurer et se développer vers un état de conscience plus élevé.

On retrouve dans cette notion d’ego la dualité, l’opposition de nos 2 mondes: le monde scientifique, cartésien, matériel et le monde spirituel, de la conscience, du non-tangible.

Mais alors qui a raison ? 

Les 2 mondes s’opposent et se ressemblent, ils ont des qualités et des défauts. Cependant la réponse à la question « c’est quoi l’ego ? » me paraissait nécessaire pour avancer dans mon cheminement de penser sur la route du développement personnel. Ayant observé que les extrêmes provoquent des déséquilibres, je me suis mise à chercher ce que je pouvais trouver au centre, au cœur du sujet, pour trouver le point d’équilibre.

Ma réponse m’est apparue claire un matin au réveil. Elle m’a beaucoup apaisée. Je vous la livre au travers d’une allégorie.

L’homme confiant et sa voiture

Cet homme aimait conduire. Le sentiment de liberté qu’il avait au volant de sa voiture lui procurait beaucoup de joie. Il pouvait aller où il voulait, quand il le souhaitait et sa voiture ne lui faisait jamais défaut. Pas d’accident, pas de sortie de route, une voiture stable et sécurisante qu’il utilisait la semaine comme le weekend.

Seulement voilà, un jour, lassé d’avoir conduit autant cette voiture dans les mêmes conditions ; toujours en semaine, toujours aux mêmes horaires, toujours la même destination, il décida d’installer un GPS dans sa voiture pour éviter la circulation et réduire au maximum ses temps de trajet. Il vérifiait souvent que le système soit fiable et efficace. Le fait est que le GPS était très fiable et lui permettait toujours de trouver le meilleur chemin pour y passer le moins de temps.

De fil en aiguille, l’homme voyant que le GPS ne se trompait jamais, il décida de rajouter une option révolutionnaire à sa voiture. Il fit installer un robot, branché sur le GPS, qui lui permettait d’activer un pilote automatique. Il n’aurait même plus à se concentrer sur les indications, les réactions des autres voitures dans la circulation, il n’aurait plus qu’à attendre d’arriver à destination.

Dès le démarrage, le robot prouva son efficacité, il ne se trompait jamais. Et l’homme appréciait ce temps de trajet, ayant le loisir de faire tout autre chose car il se sentait en totale sécurité.

Sauf que voilà, le monde n’étant pas figé, les routes commencent à changer. Des ronds-points se construisent, des autoroutes se développent et des rues qui avaient un sens hier en ont un autre aujourd’hui. L’homme, trop absorbé par ces activités, ne remarquait pas ces changements. Il ne levait plus le nez de son téléphone et de son ordinateur. Le GPS installé dans sa voiture n’était pas programmé pour se remettre à jour automatiquement.

Le robot avait de plus en plus de mal à trouver son chemin du premier coup. Il devait souvent s’arrêter pour que le GPS puisse recalculer l’itinéraire ou faire demi-tour face à des sens interdits. L’homme devenait de plus en plus nerveux quand arrivait ces temps de trajet. Il n’avait plus trop la tête à faire autre chose, et passait plus de temps à vérifier la route qu’à lire ces derniers messages.

L’homme finit par remettre les yeux sur la route et reprendre le volant. Mais cela ne changeait rien à son problème, le GPS n’était plus à jour et se trompait régulièrement.

L’homme comprit alors ce qui n’allait plus à force de comparer les données du GPS et la réalité qu’il voyait au travers du pare-brise… Et même s’il n’avait pas conduit depuis longtemps, c’était la morosité des trajets qui l’ennuyaient plus que la conduite elle-même.

Son problème disparaitra avec une mise à jour… Qu’en pensez-vous ?

Moralité

L’ego, qui peut s’apparenter ici au GPS, nous montre inlassablement le chemin le plus connu et efficace. Il n’est pas toujours le meilleur raccourci vers la sérénité et l’épanouissement face aux changements du monde.

La question que nous pose cette histoire est : mieux vaut-il réduire notre contrainte quotidienne au maximum ? Ou changer ce qui ne nous convient plus pour cultiver notre épanouissement ?

Conclusion

Si votre premier réflexe est un esprit critique qui vous dit : « c’est bien beau, mais comment changer  ? », « je ne peux pas tout plaquer du jour au lendemain »… C’est bien votre ego qui vous parle pour vous raisonner et vous ramener dans la zone du connu et sécurisant.

Cet ego est un héritage de nombreuses générations et des problématiques transmises (rejet, abandon, trahison, injustice, humiliation) au travers de notre éducation, de la culture… de tous les filtres que nous avons intégré au fur et à mesure de notre parcours.

Il n’y a pas d’antidote miracle et immédiat, n’en déplaise à nos personnalités impatientes et en recherche du « tout, tout de suite ». C’est un cheminement au travers des prises de consciences, du « détissage » de croyances limitantes, du déconditionnement d’habitudes qui n’ont plus de sens dans notre réalité aujourd’hui. C’est un travail sur soi. Ça parait long et difficile ? Et bien je vous répondrais : « pas si vous prenez plaisir dans ce cheminement et le recouvrement de votre satisfaction personnelle à faire les choses par vous-même, avec ou sans aide pour y arriver. Quel est le plus important au final, le but ? Ou le chemin pour y arriver ».

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